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Jean-Pierre Sudre

 

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Denis Brihat par Hans Sylvester

Jean-Pierre Sudre photographié par Jean Dieuzaide, 1975

Sa démarche

Près d’un demi-siècle de photographie a conduit Jean-Pierre Sudre dans d’étranges chemins. Son amour de la nature l’a rapidement amené à explorer les sous-bois de son enfance et à se pencher sur l’épaisseur des herbes et de l’humus. Sa curiosité l’a même rapidement incité à s’approcher au plus près de la matière elle-même jusqu’à la pénétrer pour aller au plus secret des choses : à la rencontre avec le cristal, objet premier qu’il maîtrisera petit à petit pour le soumettre aux caprices de son imagination.

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Non content d’être le témoin des métamorphoses du cristal, Sudre a voulu en être le chef d’orchestre. En alchimiste averti et concerné, il décide de s’attaquer à son sujet, à le plier à sa volonté. « En véritable alchimiste, je recrée un monde dont les aspects divergentsuivant la façon de faire cristalliser la matière, de l’amener à sa visualisation. Selon la température, la durée, la pression, la refusion, le degré de grossissement, les lumières utilisées, pour un seul et unique corps, un monde gigantesque s’offre à nous. Mais la photographie me laissait un doute, il ne s’agissait en effet que d’un miroir. J’ai donc cherché à lui apporter plus, à recréer la sensation du toucher. Par des virages colorés accompagnés de mordançage, j’ai réussi à apporter à l’épreuve définitive, la couleur et une troisième dimension ». Grâce à toutes ces techniques du passé ainsi réactualisées, Jean-Pierre Sudre redonne vie à une image trop standardisée et insuffle une noblesse à ces oeuvres tirées en exemplaires limités et le plus souvent diffusées en portfolios au tirage tout aussi limité.

Nul doute que son oeuvre étincelante au sens propre du terme attire, étonne ou bouleverse bon nombre de regards de générations ignorantes de ces territoires magiques que Jean-Pierre Sudre a su dévoiler, nous permettant, aujourd’hui encore, de vagabonder et de rêver dans ces pays enchantés qui ont nom Lynalise, Diamantine, Argentine ou Pralinne.

Extraits de Jean-Claude Gautrand

PORTFOLIO

Paysages matériographiques

e – galerie

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Acheter de l’art c’est acheter un morceau de cœur, une parcelle d’âme, une part de la vie de quelqu’un. C’est donner la motivation à un artiste de partager son talent, sa passion…

Sa bio

Né à Paris en 1921, Jean-Pierre Sudre a suivi une formation de cinéaste à l’Ecole de cinéma puis à l’IDHEC de Nice et Paris.

Il décède à AIx en Provence en 1997

EN SAVOIR PLUS

Jean-Pierre Sudre commence sa vie professionnelle comme Laborantin et assistant reporter au quotidien Le Journal1. Puis il suit une formation de cinéaste, il a suivi des études à l’IDHEC (1943-1945).

Mais il choisit, en 1949 , d’être photographe. Ses premiers travaux sont des photographies industrielles, puis des sous-bois et des natures mortes. En 1957, il est chargé de cours de photographie à l’Ecole des Arts Appliqués lors de la création de son département d’Esthétique Industrielle.

De 1965 à 1970, il enseigne à l Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et des Arts visuelsde la Cambre à Bruxelles. En 1973, il quitte Paris et s’installe à Lacoste (Vaucluse) où il crée, avec sa femme, le centre pédagogique Abbaye de Photothélème.

En 1994 il quitte Lacoste pour Aix-en-Provence, où il meurt en 1997.

Jean-Pierre Sudre s’est illustré dans plusieurs domaines de la photographie, photographie industrielle, paysages et natures mortes. Dans les années 1950, grâce au travail en laboratoire , il a utilisé beaucoup de techniques innovantes et fait des recherches techniques pour ses tirages, en utilisant des matières inusitées, des émulsions, des sels rares. Dès 1960, il crée des cristaux sur plaque de verre qu’il utilise comme des négatifs.

Membre du groupe des 30×40, il en a été le président d’honneur, aux côtés d’autres photographes tels que Robert Doisneau,Willy Ronis, Jean Dieuzaide.

Sa femme Claudine Sudre (1925-2013), photographe et tireuse, a notamment développé des photographies de Brassaï, Jean-Loup Sieff et fait des tirages de photographes comme Nadar ou Eugène Atget dans son laboratoire parisien.

SES EXPOS

2001

  • Exposition dans les alliances françaises de Granollers, Grenade, Vigo, Palma de Majorque, et dans les instituts français de Séville, Bilbao et Madrid

2000

  • Rétrospective des œuvres de Jean-Pierre Sudre, 1952-1990 à Huesca en Espagne dans le cadre d’« Imagen », quatre-vingt images

1996

  • Exposition à Libourne des tirages de Claudine Sudre : Portrait de Nadar d’après les plaques originales
  • « Rétrospective » à Libourne des œuvres de Jean-Pierre Sudre 1952-1990

1995

  • Atelier Magenta à Villeurbanne chez Dominique Sudre : Mes premières photographies – Sous-bois, 1948-1953

1994

  • Galerie de Picto Bastille à Paris : Œuvres photographiques de 1948 à 1992

1993

  • Musée de Tesse au Mans : douze Natures Mortes

1992

  • Galerie de la Gare à Bonnieux : Imaginaire planétaire. Vingt photographies noir et blanc, « Spéciale Bleue » de Jean-Pierre Sudre et quelques virages « Bruns »

1991

  • Bibliothèque Méjanes à Aix-en-Provence : conférence et projection sur le thème : « Ma collection imaginaire de photographie »

1990

  • Musée de Busto Arsizio en Italie : Rétrospective 1948-1990
  • Galerie La Bouffarde à Lacoste : Sous-bois
  • Musée d’Orthez : « Rétrospective »

1989

  • Exposition pour le 150e anniversaire de l’invention de la photographie, Union des artistes plastiques à Prague en Tchécoslovaquie
  • Musée Bielefeld (Allemagne)
  • Maine Workshop aux Etats-Unis
  • Galerie de la Bibliothèque nationale à Paris

1988

  • Galerie Marcuse Pfeiffer à New York (Etats-Unis)
  • Barbican Art Gallery à Londres, sous l’égide du ministère de la Culture : Natures mortes