A propos de cette série

Quid de la chute des corps ? Comment endiguer ce désir qui anime chaque homme et qui n’aboutit jamais ? Nous retomberons et nous retomberons toujours.

Aristote le disait déjà : Le Cosmos organise cette chute inéluctable.

Dans la Grèce antique, Icare, fils de Dedale et de Noposée, a transgressé l’interdit, se rapprocher du soleil. En perdant ses ailes, la chute lui fera perdre son père et sa vie. La mer qui le recueillît devint mer icarienne. Son propos est ici, dans cette œuvre, dans cette chute d’Icare, ce renoncement à l’Humanité faillible.

Icare est chu ici, le jeune audacieux, Qui pour voler au Ciel eut assez de courage : Ici tomba son corps dégarni de plumage, laissant tous braves cœurs de sa chute envieux.

Il mourut poursuivant une haute aventure, le ciel fut son désir, la mer sa sépulture : Est-il plus beau dessein, ou plus riche tombeau ?

C’est dans cette même exigence d’incertitude permanente et de défi

constant que se situe son projet.

Doit-on hésiter quand il est sûr que nous chutions ? Doit-on hésiter lorsque la certitude du Divin est en nous ? Quand bien même la chute est prévue, le défi n’est-il pas essentiel ?