UN ARTISTE

Françoise Chadaillac

 

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Matthias Olmeta

Sa démarche

Au cours de mes errances à travers le Québec à la toute fin des années 70, j’ai été touchée par des édifices de bord de route, multiformes: véhicules recyclés, bus, avion même, qui s’avéraient être – à mon grand étonnement – de petits stands de restauration, perdus dans ces espaces immenses comme autant de petites oasis dans le désert.

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Je découvrais alors l’importance de ces lieux pour les Québécois.

Lorsque j’ai commencé à photographier ces « stands à patates », comme on les appelait, mon projet prêtait à rire, au mieux à sourire. A part un jury missionné par le Ministère des Affaires Culturelles du Québec qui, sans me connaître, m’a fait confiance, personne ne prenait ce travail vraiment au sérieux.

Mais il en fallait plus pour me détourner de mon objectif, dans tous les sens du terme.A l’origine, je ne concevais ce travail que « photographiquement », sans ajout de textes, sans écrit, sans récit, qui risquaient à mes yeux de le faire basculer dans le reportage journalistique… Or je ne me considérais pas comme journaliste, mais bel et bien comme une photographe pour qui l’esthétique du médium primait sur tout. Mais lorsque j’ai montré mes premières photos, a jailli – à ma plus grande surprise et mon plus grand plaisir – une cascade éblouissante de souvenirs, rires d’enfance, anecdotes du quotidien, miraculeusement transportés jusqu’à l’âge adulte, révélant non seulement des bribes de vie mais, en filigrane, les tensions permanentes qui tissent dans une même trame, la richesse et le dérisoire, la « tendre misère » de la condition humaine.

La force poétique et philosophique de ces paroles s’est imposée et m’a obligée à repenser le travail d’une façon que je n’avais pas prévue, ni même imaginée.

Ni explication, ni commentaire, les mots devenaient un double des photos, laissant décanter et transparaître l’âme des hommes et des lieux.

Ces paroles auraient pu ne relater qu’une histoire et une mémoire locales. Mais elles faisaient basculer ces photos dans une réalité encore plus exaltante, parce qu’au-delà du caractère anodin et familier de ces lieux, elles disent la relation à l’autre, et interrogent sur le sens de la vie.

C’est pourquoi, s’agissant géographiquement et culturellement du Québec, ces mots n’en ont pas moins des résonances étonnement universelles.

PORTFOLIO

La Reine de la patate

e – galerie

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Acheter de l’art c’est acheter un morceau de cœur, une parcelle d’âme, une part de la vie de quelqu’un. C’est donner la motivation à un artiste de partager son talent, sa passion…

Sa bio

Françoise Chadaillac est née le 23/09/1949 à Kunming (Chine).

EN SAVOIR PLUS

Françoise Chadaillac se rend compte très jeune de l’intérêt du médium photographique pour partager son regard sur le monde qui l’entoure et l’intrigue. Intérêt jamais démenti.

Les photos d’August Sander qu’elle découvre dans les années 70 la conforte dans ses aspirations esthétiques et sa sensibilité à témoigner de la vie de ses contemporains. Où qu’elle se trouve. Ailleurs ou près de chez elle. Pour elle c’est toujours un voyage, une découverte, une première fois.

SES EXPOS

1979: – « Portraits de rue » (Seattle), Paris (studio Ethel) et Montréal (galerie Dazibao)

              – Itinérante en France et collective (avec C.Deudon, M.Franck, F.Huguier…)

1980: – « Les cantines du détour », Montréal (galerie Dazibao)

1988: – « Les cantines du détour », Paris (« Les Fous de l’île »)

1989: – « Portraits de rue » (Seattle) dans le cadre de l’exposition collective « Art &

Visage », Bordeaux (33)

1998: – « Les cantines du détour », Paris (« La Jonque »)

2008/2009: – « Regards immigrés », portraits de résidents de la Sonacotra de Montgeron. Exposition à Montgeron, Evry, Draveil (91)

2009: – « La route est belle », travail sur la France, El Paso (Texas, EU)

2013: – « Droit de regards, portraits de banlieue avec jeunes », Montgeron (Carré d’Art) et à « Arts en capitale », Paris (Grand Palais)

2015: – Participation au 1er Salon de la photo de Montgeron, avec les « Portraits de rue » – Dans le cadre de la COP 21, photos des « Jardins de Wilma », Le Bourget (93)

2016: – Projection des « Cantines du détour » à la MEP dans le cadre du « Regard de Sylvie Hugues », Paris

2017: – Participation au « Festival du regard » (l’adolescence), Cergy-Pontoise (95) – Participation au Salon de la photo de Montgeron, « Petites princesses de Pékin et autres portraits chinois »

2018: – Participation au Salon de la photo de Montgeron, « La pierre et la sève, l’adieu aux arbres » (Thème de l’architecture urbaine)

2020: – « La Reine de la patate ou les cantines du détour », Home Frit’Home à Bruxelles

– Collective à la galerie « La Belle Etoile », Arles (13)

– Collective à Séoul (Corée du Sud)

2021: – « La Reine de la patate », Festival Off à Arles (Agence d’Arles)

– Invitée d’honneur au Salon de la photo de Montgeron (thème de l’Art mural)

– Foire Internationale de Bièvres (91), Prix Jean et André Fage

2022: – « La Reine de la patate », galerie Daguerre, Paris

– « La route est belle », invitée d’honneur d’Objectif Image, Lyon (69)

– « La Reine de la patate », collective au Mois de la photo de La Réole (33)

– « La Reine de la patate », Galerie « Parallax », Aix-en-Provence (13)